Dans la quasi-totalité des disciplines sportives, réussir à réaliser de belles performances tant en club qu’en équipe nationale reste le challenge des joueurs et des dirigeants sportifs en général. Les Comores, un rassemblement d’îles aux mille attributs touristiques, ne dérogent pas à cette règle. Depuis la proclamation de leur souveraineté jusqu’ici, du chemin fut parcouru par ses sélections nationales au sein des diverses disciplines sportives présentes et fortement pratiquées dans cet archipel. Ainsi, à travers ce contenu, nous vous emportons sur les traces des grandes victoires connues par les équipes nationales des Comores depuis leurs participations à diverses compétitions internationales. Mais avant, attardons-nous brièvement sur la présentation des îles comoriennes : elles en valent vraiment la peine.
Au nombre des multiples activités sportives qu’il est permis de dénoter aux Comores, le football est celui dans lequel la sélection nationale de cet archipel arrive à faire parler d’elle. Cette situation est d’autant plus justifiée en raison de la grande notoriété d’envergure planétaire dont bénéficie cette discipline que d’aucuns surnomment sport roi. Le football est effectivement une activité sportive qui colonise depuis plusieurs années le cœur d’une grande majorité des populations existantes aux quatre coins du monde. Étant plus ou moins simple à pratiquer et ne nécessitant pas que de lourds équipements soient présents en un lieu donné avant de mettre la joie au cœur de ses adeptes, le football reste et demeure jusqu’ici la discipline sportive à laquelle on pense à défaut lorsqu’il s’agit du sport.
Aux Comores, cette règle est également respectée. Il n’est pas impossible de surprendre des groupuscules de personnes occupant un espace libre, un terrain nu ou même un parking dégagé pour justement entrer en confrontation à travers une petite rencontre de football. Outre cet aspect, les règles qui régissent cette discipline sont toutes simples et sont comprises aisément par tous les fanatiques de ce sport. Depuis la tendre enfance, il est plus facile pour la petite enfance de s’égailler en tapant du pied dans un ballon qu’en le manipulant à la main. Autant d’arguments qui vont en faveur de cette discipline hyper répandue qu’est le football.
Si le football est effectivement ce que les Comoriens pratiquent le plus, il n’en est pas moins que sa sélection nationale n’a pu accéder aux échelons de la Coupe d’Afrique des Nations qu’en 2010. Une année où, les Comoriens hissaient le flambeau de leur football aussi haut. Pour la circonstance, les cœlacanthes étaient dans la poule du champion de la compétition, la Zambie, de leur voisin du Mozambique et de la Libye. Ce n’est qu’avec le Mozambique qu’ils ont réussi à enregistrer leur premier point lors d’une compétition de cette envergure. Si pour certains, il ne s’agit que d’un nul avec l’équipe adverse, pour les Comoriens, il est question d’une victoire et d’un triomphe qui leur aurait valu d’engranger un point au terme de leur parcours à la première Coupe d’Afrique des Nations à laquelle, ils sont participé. Comme pour dire que les grandes victoires ne succèdent qu’au cumul de petites victoires.
Représentant le sport le plus pratiqué aux Comores, il n’est aucunement surprenant qu’il soit celui dans lequel s’illustre le plus cet archipel sur les scènes internationales. Ainsi, l’un des premiers (pour ne pas dire le tout premier) évènements historiques au plan sportif pour ce pays remonte en 2017. En effet, il s’agissait de la première victoire remportée par la sélection nationale comorienne de football lors d’une rencontre officielle internationale.
Cette victoire a tout simplement créé une euphorie indescriptible dans les rangs des adeptes du sport comorien et des Comoriens eux-mêmes en général. C’était une victoire (1-0) que les cœlacanthes avaient pu obtenir face à la sélection du Botswana. Au terme de la rencontre, l’émotion était à son comble. Dans les rangs des dirigeants de l’équipe comorienne. Le retour en bus était tout simplement fabuleusement mouvementé tout comme les propos de joie du président comorien qui n’avait tout simplement pas pu retenir ses émotions. Tout le peuple comorien manifestait sa joie de diverses manières que cela puisse être tant une telle victoire apportait un regain d’espoir au sport comorien en général.
La rencontre en elle était palpitante et tous les adeptes du cuir rond comorien ne pouvaient s’empêcher de le vivre de bout en bout. Après que le premier et seul but fut inscrit par les Comoriens grâce à leur avant-centre El Fardou, un ancien sociétaire de Havre et de Vannes; les dernières trente minutes de jeu étaient remplies de suspens. Chaque action que menait l’attaque comorienne n’avait que pour intention d’aggraver la marque alors que les adversaires en face multipliaient les tentatives pour essayer tant bien que mal de revenir au score. Ceci dit, c’était sans compter sur la ferme volonté de la sélection comorienne qui voulait à tout prix inscrire son nom dans le livre d’histoire. Ces derniers ont renforcé leur défense et ont fait preuve d’une discipline sans faille pour en venir à bout de leurs adversaires du jour.
C’était des efforts d’une dureté émotionnelle pesante que nécessaire. Les Comoriens se devaient cette victoire pour relancer leur sport. Il leur fallait une telle victoire pour ne pas baisser les bras, surtout dans un contexte où le pays figure parmi les plus pauvres du monde et où le manque d’électricité et d’eau potable est une situation qui handicape fortement les Comoriens.
Les propos du coach montpelliérain appuient cet état de choses. Cette victoire était de loin une simple victoire, elle apportait un air frais et une joie sans pareil à tout un peuple qui est resté longtemps dans l’attente d’un tel évènement. Le retour à l’hôtel qui devait souvent durer entre 45 et 1 heure de temps, s’est déroulé en 2 ou 3 heures de temps. Les populations étaient sorties dans les rues pour saluer l’exploit de leurs dignes ambassadeurs. Aux Comores, c’était une ébullition émotionnelle d’une ampleur inoubliable qui pouvait se dénoter dans les rues ce jour-là.
Après le sacre qu’avait réalisé la sélection nationale de football des Comores, la nouvelle performance réalisée est celle qui venait effacer des souvenirs d’une élimination récente lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 ; Qui aux Comores aurait parié là dessus ? Il s’agissait de la victoire emblématique que cette sélection a enregistrée au Togo au football. 1-0, c’était exactement sur ce score que les cœlacanthes entraient de nouveau dans le livre de l’histoire.
Dès l’entame des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations, les Comoriens ont fait fort. Ils ont battu la sélection togolaise en laissant leur cage inviolée jusqu’au coup de sifflet final. Sous la coordination d’Amir Abdou, sélectionneur de l’équipe comorienne de football, les cœlacanthes ont non seulement remporté leur première victoire à l’extérieur en compétition officielle, mais aussi s'installent dans un fauteuil de leader dans le groupe G. La nouvelle ère des Comoriens depuis l'arrivée de leur nouveau dirigeant est toute particulière. Les résultats, dont celui-ci en particulier, l'attestent tout bonnement.
Les initiatives du nouveau sélectionneur sont très encourageantes et ont permis de faire descendre des binationaux performants dans la sélection. Ils ont depuis lors, maintenu des grands d’Afrique en situation d’échec. Qu’il s’agisse du Ghana, du Cameroun ou encore du Maroc, le partage de points était au rendez-vous lors de leur confrontation à l’équipe comorienne.
Si la sélection comorienne a pu faire parler d’elle à travers des performances inédites, c’est dire que sa composition le lui permet en grande partie. En effet, pour qu’une équipe émerge, ses composantes (ses joueurs) doivent fortement y contribuer.
Les cages des cœlacanthes sont gardées par Ali Ahamada. La sérénité et les expériences cumulées dans le temps par ce gardien de renommée internationale sont ce qui permet aux cœlacanthes d’aller de l’avant avec assurance d’une base solide. Ce joueur est réputé pour faire des arrêts in extrémistes et pour ses réflexes qui dissuadent l’attaque adverse. Il a fortement contribué aux victoires des Comoriens et continue de faire parler de lui à travers ses belles prestations au poste qu’il occupe.
D’un autre côté, il est important de signaler que la sélection comorienne s’illustre sur la scène internationale à cause de son hétérogénéité très plaisante. Il s’agit d’un alliage très solide de joueurs pros et d’amateurs évoluant dans le championnat national. Pendant que les prouesses de l’international Fardou Ben Nabouhane s’illustrent au mieux au niveau de l’attaque comorienne, les ailes s’animent de plus belle avec la virulence des joueurs comme Faiz Selemani. L’offensif des cœlacanthes est nettement renforcé par Saïd Bakari au moment où le milieu de terrain est géré de main de maître par les talents de Youssouf M’Changama et Fouad Bachirou. Que des grands joueurs d’expériences et de grandes pointures pour leur pays. Que dire alors de Malmö qui n’est plus à présenter aujourd’hui sur la scène internationale.
Même si la sélection Comoriennes n’a pu adhérer à la FIFA qu’en 2005, elle reste tout de même une nation qui s’illustre depuis plusieurs années dans les jeux indiens de l’océan indien. Elle a connu, à cet effet, près de 9 participations à cette compétition et a fini près de deux fois sur le podium final. À ces jeux, les Comores ne s’affirment pas qu’au niveau du football. Les disciplines telles que le basket-ball et le handball connaissent également les marques, aussi silencieuses soient-elles, des sélections nationales comoriennes. Au basket-ball particulièrement, il faut noter que la sélection comorienne a fini sur le podium à plus de sept reprises. Elle a également remporté ces jeux en 1979 même si après, en 2011 notamment, elle n’a pas pu passer le premier tour de ladite compétition. Autant dire que cette sélection a encore de beaux jours devant elle en ce qui concerne sa participation à ces jeux.
Aux Comores, la réalité sportive est peu réjouissante. Il est vrai qu’il existe une grande diversité de disciplines sportives dans l’archipel. Mais force est de constater que les talents peinent à éclore dans ces disciplines. L’une des raisons les plus importantes, c’est justement l’absence ou le manque d’installations sportives respectables au niveau de l’archipel. Les seules qui existent ne sont pas conformes aux normes en vigueur. Elles sont peu réglementées et ne peuvent tout simplement pas accueillir des manifestations sportives d’une certaine envergure. D'un autre côté, cette situation n’est pas favorable aux sportifs comoriens tout simplement parce qu’ils ne pourront pas bénéficier d’entrainements tels que le recommande les instances sportives au plan national. Il urge que les stratégies gouvernementales aux Comores puissent revoir l’importance accordée au sport dans cet archipel. De quoi favoriser un meilleur apprentissage ou une formation compétitive des talents à la base pour de meilleurs exploits sur les scènes internationales.
Situées au cœur de l’océan indien, entre le canal de Mozambique, Madagascar et l’Afrique, les Comores sont en réalité un groupuscule de quatre îles distinctes. Cet archipel est comme tel en raison du phénomène migratoire du volcanisme survenu il y a de cela des millions d’années. Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grande Comore sont en réalité les noms des quatre îles qui forment l’archipel.
Les premiers instants des Comores remontent au VIIIe siècle où des migrants d’origine malgaches et indonésienne ont commencé peu à peu à donner naissance aux diverses communautés comoriennes. La faune et la flore de cet archipel sont très proches de celles des régions malgaches et disposent d’une réserve animalière très appréciable constituée d’espèces rares ou en voie d’extinction tel le cœlacanthe. Le climat quant à lui, est de type tropical ponctué par des vents maritimes dominants par endroit. Une situation qui lui permet de connaître des pluies annuelles d’une certaine ampleur et de très faibles variations climatiques.
Le pays est d’un point de vue touristique une destination idéale pour vous évader du quotidien un peu tracassant des villes d’ailleurs. L’archipel est reposant et ravit tous ces visiteurs par son paysage unique et très apaisant.
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